Les thèmes abordés lors de l’édition 2010 :
- Défilé :
Par Camille Favre, Doctorante en histoire, Université Toulouse 2 Le Mirail
Ce corps est alors une fiction, un ensemble de représentations mentales et de pratiques, qui s’élaborent, se dissolvent, se reconstruisent au fil des modes, des magazines, des tendances. Relevant à la fois du domaine public et du privé, le corps des femmes est donc au centre de toute relation de pouvoir, pris entre les discours médicaux, esthétiques, politiques et des processus de normalisation ou, au contraire de résistance.
Cette conférence a retracé cette histoire, celle du corps des femmes, celle de la mode féminine de la Révolution française à nos jours. Grâce à un défilé de mode, mais aussi au travers des images d’archives, des magazines féminins, se dessine alors, la relation particulière et ambiguë du corps des femmes et de la mode.
- Conférences : « Les violences faites aux femmes dans le monde » et « Les femmes vues par les religions » avec :
- M. Devers, journaliste et réalisatrice du documentaire « Porteuses d’Espoir » ;
- B. Lamouri, chargée de mission régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité ;
- D. Welzer-Lang, sociologue du genre ;
- G.Neyrand, sociologue et professeur de sociologie ;
- F. Azema, sociologue des religions ;
- J.Allouche, Docteur en psychologie sociale ;
- G. Dermenjian, Maître de Conférence ;
- R. Gharaibeh, doctorante en sociologie ;
- H. Cazalé, doctorante en histoire contemporaine.
LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DANS LE MONDE - 19 Octobre 2010
Les violences faites aux femmes au Burkina Faso
Par Marie Devers, journaliste.
Un témoignage réalisé suite au film-documentaire "Porteuses d'espoir" qu'elle a réalisé en 2007, au Burkina Faso.
Marie Devers nous a présenté le contexte des violences faites aux femmes au Burkina Faso, les différentes formes de violences, les causes structurelles et institutionnelles. Elle a ensuite présenté les conséquences dramatiques de ces violences et les cadres et stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles et les défis auxquels hommes et femmes font face. Violences physiques, psychologiques, liées aux pratiques traditionnelles, sexuelles… Au Burkina Faso, les violences prennent diverses formes et visages… Des violences quotidiennes que subissent ces femmes, qui, malgré et contre tout, restent les porteuses d’espoir et de changement au Burkina Faso.
Les origines de la violence masculine
Par Daniel Welzer-Lang, Sociologue et professeur de sociologie- Université Toulouse 2 Le Mirail

Les mariages forcés
En situation d’immigration, la référence à des traditions matrimoniales issues de cultures très différentes peut devenir problématique lorsqu’elle correspond à une volonté parentale d’imposer le mariage et heurte ainsi les principes républicains de la société d’accueil. Les violences envers les jeunes à marier, notamment envers les filles, dominées dans la culture d’origine, peuvent être manifestes, mais peuvent prendre aussi la forme de pressions psychologiques. Pourtant l’imposition forcée du mariage se révèle contradictoire non seulement à l’égard de la culture du pays d’accueil et de ses règles mais aussi à l’égard de l’esprit de la culture d’origine, qui rappelle l’obligation de consentement des jeunes filles. L’importance de l’action des organismes se manifeste alors, tant pour répondre aux situations de détresse que pour la mise en œuvre d’une politique active de prévention.
LES FEMMES VUES PAR LES RELIGIONS - 20 octobre 2010
Les femmes dans la religion catholique
Dans les quatre Évangiles, rédigés à des fins d’enseignement et non comme des récits historiques, les femmes occupent une place importante. Toutefois, les responsabilités ne sont confiées par Jésus qu’aux hommes. Les femmes disparaissent très vite des textes du Nouveau Testament, si l’on excepte Paul qui salue des femmes à plusieurs reprises dans ses épîtres.
Le christianisme se répand rapidement dans l’empire romain, à commencer par les couches populaires avant d’atteindre toutes les couches sociales au IIe siècle de notre ère. Les femmes continuent à jouer un rôle important, par exemple dans l’accueil et les financements. Mais l’Église se constitue institutionnellement sans elles.
Aujourd’hui, les femmes font tout dans l’Église catholique : apostolat, catéchisme, obsèques, administration mais restent aux portes de l’ordination, qui reste un fief masculin.
Les femmes dans la religion protestante

Du XVIe siècle à nos jours, les femmes ont joué un rôle primordial dans la diffusion et conservation d’un protestantisme minoritaire en France. Par l’éducation, elles transmettent les fondements de cette confession à leurs enfants. Si dans un premier temps, le ministère leur a été refusé, elles constituent aujourd’hui une part non négligeable des effectifs pastoraux. Enfin, les protestantes se sont fortement investies dans les mouvements féministes, notamment en faveur de l’avortement que l’Église réformée reconnaît à titre exceptionnel.
Femmes Musulmanes entre les textes et l’interprétation des textes : réalité controversée
Par Roa’a Garaibeh, Doctorante en Sociologie, Université de Bordeaux
Dans cette communication le but était de montrer comment les femmes musulmanes sont confrontées à la complexité de leurs conditions ; premièrement en tant que femmes et deuxièmement en tant que musulmanes. En effet, les textes religieux de toutes les religions sont patriarcaux. De plus, les interprétations des textes religieux sont faites par des hommes, donc, en leur faveur et à l’encontre de l’intérêt des femmes.
Les femmes dans la religion hindoue
Par France Azema, Sociologue du Genre et des Religions.

Dans l'inconscient collectif hindou, la femme est fortement liée à la fécondité et à l'énergie sans borne de la Déesse-Mère, à la combattivité de Kāli, à la puissance de la Shakti, alors qu'en face, l'homme est une figure de retrait, de passivité. C'est ainsi que les partis les plus populistes, les plus traditionnalistes de l'Inde (par exemple, les nationalistes hindous du BJP) sont les premiers à monter en épingle la sainteté de la Femme-Déesse et sa légitimité à participer au combat politique, souvent en se déchaînant férocement. En Inde, ce qu'on vénère en la femme, c'est sa respectabilité, son honorabilité (sati), sa pureté absolue d'épouse, de mère, de centre de la famille. Elle ne peut susciter la confiance et, par conséquent, prétendre à une position dirigeante, qu'à ce prix. Face à un système familial patriarcal accru, les femmes vivent au quotidien de véritables luttes. Elles utilisent les croyances, les superstitions et l’idolâtrie des Hindous afin de préserver leur pouvoir et restaurer la puissance hors du commun dont elles jouissaient à l’Age d’Or de l’Inde –la période védique.
Les femmes dans le judaïsme
Par Joëlle Allouche, Psychosociologue, Université Parix XII
Le judaïsme a un discours et une pratique paradoxales en ce qui concerne les femmes. Seul grand texte de l'Antiquité à donner en modèles des femmes, simples femmes du peuple(Ruth, Esther), reines, matriarches (Sara,Rébecca,Rachel,Tsippora), Juges et guerrières(Deborah, Judith), qui toutes ont infléchi le destin de leur peuple, le texte biblique n'est en rien misogyne. La suite des temps et les commentaires talmudiques d'abord, rabbiniques ensuite ont eux peu à peu exclu, mis de côté, les femmes juives des centres de décision, sans jamais toutefois les cloitrer, les voiler, ou les considérer comme négligeables.
Animations culturelles
Caroline Casadesus (chant lyrique), David Enhco (trompette), Amel Dupas (piano)
Michel Ronchi (guitare & chant)
Spectacle de danse par le conservatoire de Montauban
Témoignage de Marie-Amélie Moreau, professeur de danse au Conservatoire de Montauban
Témoignage de Marie-Amélie Moreau, professeur de danse au Conservatoire de Montauban
« L'ensemble Chorégraphique du Conservatoire Montauban a participé en octobre dernier au colloque de l'association "Tout Feu Tout Femme". En dansant deux pièces, l'une contemporaine sur les préludes de Rachmaninov et l'autre Néo-classique sur des chansons de Barbara, les 12 danseurs présents sur le beau plateau d’Eurythmie (10 filles et 2 garçons) ont participé concrètement et artistiquement à cette rencontre avec beaucoup de plaisir. »